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Sacha LEBEL - l'escrime à haut-niveau

Fiche d’identité

 

1. Pour commencer, est ce que tu peux te présenter (nom, prénom, âge, étude, sport, club)

Je m’appelle Sacha Lebel, j’ai 17 ans je suis en terminale générale à Reims. Depuis 2012 je fais de l’escrime à l’ASPTT Dijon.

2. Comment tu as découvert l’escrime ? qu’est ce qui ta plut pour t’inscrire en club et qu’est ce qui a fait que tu as continué ?

J’ai découvert l’escrime au Vital Sport (événement multisport organisé par décathlon), j’ai essayé pleins de sports dont l’escrime, sport qui m’a le plus plu donc je me suis licencié à l’ASPTT Dijon. Ce que j’ai aimé c’est de combattre contre les autres, et ce qui a fait que j’ai continué c’est les liens que j’ai crée avec les autres enfants qui sont devenus mes amis mais aussi avec mon maitre d’arme Jehanne Mazire qui m’a fait évoluer au fil du temps.

3. Aujourd’hui dans quelle catégorie es-tu et quelles armes tu pratiques ? A quel niveau de compétition t’affrontes tu ? es-tu dans une structure d’entrainement, si oui as-tu un statut d’athlète haut-niveau ?

J’ai choisi il y a quelques années de pratiquer l’épée, c’est l’arme que je préférais et c’était celle qui était proposé à l’ASPTT. Depuis cette saison, je suis en 1ère année M20 (moins de 20 ans). Avec le changement de catégorie je suis pour le moment au niveau National mais les 2 saisons dernière j’étais en M17 au niveau National et International. Oui depuis l’année dernière je suis au pôle espoir de Reims, je fais partie des listes ministérielles sous le statut « collectif nationaux ».

4. Comment as-tu vécu le fait de quitter ta ville natale Dijon pour partir à Reims en pole ?

Au début forcément c’était un peu difficile parce qu’il y a pleins de changement d’un seul coup avec le lycée, le pôle, tous les entrainements, etc.… mais après au fil de l’année ça allait de mieux en mieux. Je voyais un préparateur mental, donc ça m’aidait aussi à mieux encaisser.

5. Combien d’heure par semaine d’entrainement, semaine type

On s’entraine minimum 2 heures tous les jours du lundi au vendredi, en plus on a aussi le mardi et jeudi matin une leçon individuelle d’une heure avec les entraineurs nationaux pour travailler la technique. On a de la préparation physique, musculation et sinon des séances assauts avec des thèmes de travail. En tout, je dirais que nous avons environ 14-15 heures d’entrainement par semaine.

6. Est-ce que tu as remarqué des changements depuis ton entrée à Reims ?

Oui j’ai énormément progressé techniquement et tactiquement. Même au niveau de la musculation et de la préparation physique, je vois que je change. En dehors de l’escrime aussi, je vois que d’être en internat et au pôle m’apporte plus d’exigence et d’autonomie.

7. J’imagine que tout ce travail accompli mène à des objectifs pour cette saison mais aussi à long termes, peux-tu nous en parler

Cette année c’est un peu une année de transition pour moi car je change de catégorie mais j’aimerai bien participer à certaines coupes du monde. Sinon à moyen termes j’aimerai bien être sélectionné pour les championnats d’Europe et du Monde dans la catégorie M20 et après rentrer à l’INSEP si j’ai les résultats pour.

8. Préfères tu faire des compétitions individuelles ou par équipes ? En équipes, qu’est ce qui te plais le plus ?

Ça dépend de l’équipe, à l’ASPTT oui j’adore c’est super. L’ambiance joue beaucoup et les personnes avec qui je suis en équipe en club ce sont mes amis donc c’est plus convivial et plus sympa. Parce que même si l’équipe est très compétitive si tu ne t’entends pas entre coéquipiers, tu auras moins envie.

9. Comment te sens tu avant une compétition ? Qu’est-ce que tu te dis ?

Déjà j’ai beaucoup de stress et de pression, j’ai l’impression que je ne vais pas y arriver mais après j’essaye quand même de me dire que je suis capable de battre tout le monde. J’essaye d’appliquer ce que je vois avec mon préparateur mental en séance.

10. Le pole espoir a la mission de vous guider dans une double mission sportive et scolaire si je ne me trompe pas, arrive tu as trouvé un bon équilibre entre tes études et l’escrime, si oui comment tu fais, est ce que l’on vous accompagne bien ?

Au creps, on a un suivi scolaire ce qui nous aide mais après niveau scolaire j’arrive plutôt bien à gérer de moi-même, je n’ai pas de problème. Mais sinon on a des heures le soir de tutorat pour nous aider si on a besoin d’aide dans nos cours ou devoirs. Donc oui j’arrive à faire les 2 en même temps.

11. Apres ton bac, qu’est-ce que tu aimerai faire ? plutôt des études supérieures, travailler, te consacrer uniquement à l’escrime…

Non j’aimerai quand même faire des études car je voudrais être kiné ou être dans la médecine, je pense que c’est important de faire des études. Si c’est possible j’aimerai pouvoir faire et de l’escrime et études, mais si ce n’est pas possible alors j’arrêterai.

12. Est-ce qu’un escrimeur de haut niveau peut vivre de son sport comme d’autres sports comme le football, le tennis…

Non pas du tout, en escrime il n’y a pas des salaires comme on peut trouver dans le football par exemple. Il faut avoir un travail à côté. Il y a les sponsors mais ça permet de payer ses compétitions.

13. La carrière d’entraineur d’escrime est quelque chose qui t’intéresserai ?

A haut niveau pourquoi pas mais dans un club non.

14. Quel est ton plus beau souvenir sportif ?

Je pense que c’est le jour où j’ai remporté l’épreuve Nationale M17 à Nevers alors que j’étais surclassé car j’étais encore M15. Sinon j’en ai pleins d’autres aussi : les championnats d’Europe ou mes championnats de France de cette année

15. As-tu une personnalité sportive escrime ou autres (qui peut être dans ton entourage) qui t’inspire au quotidien et/ou qui te motive dans ta pratique ?

Il y en a pleins mais Miles Chamley Watson (fleurettiste Américain) j’aime beaucoup son escrime, il fait des touches incroyables mais sinon il y a aussi Yannick Borel (épéiste français) il m’inspire un peu quand même.

16. En parlant d’escrimeur réputé, qu’as-tu pensé des Jeux Olympiques au Grand Palais pour l’escrime à Paris ?

C’était magique l’endroit était incroyable, en plus on a fait 7 médailles c’est historique pour la France. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir voir une journée de compétition mais à la télévision l’ambiance avait l’air d’être géniale. Ça fait bizarre de voir autant de monde dans les gradins et à encourager les escrimeurs, on n’a pas trop l’habitude.

17. Pourquoi ça fait bizarre tout ce monde ?

On n’a pas l’habitude d’avoir du public à des compétitions d’escrime, on est un sport très peu médiatisé. A part pour les JO on ne voit pratiquement jamais des compétitions retransmises à la télévision ou même entendre parler des résultats des équipes de France durant l’année alors que pourtant on est très souvent sur les podiums internationaux.

18. Pour terminer, qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ? De te voir à Los Angeles en 2028 ?

J’aimerai bien (rire) on verra bien, 2028 n’est pas mon objectif principal je suis jeune j’ai encore pleins de choses à apprendre et à prouver, on verra où j’en serai à cette période mais en 2032 pourquoi pas.

 

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